- sotte
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Synonymes :- crétin (familier)- idiot- imbécile● sot, sotte adjectif Littéraire. Qui manifeste soudain de l'embarras, de la confusion, face à une situation qui le déconcerte : Sa méprise l'a rendu tout sot. Qui dénote une absence d'esprit, de jugement : Il n'est pas permis d'agir de façon aussi sotte ! Qui est à la fois fâcheux, regrettable et absurde : Comment sortir de cette sotte affaire ? ● sot, sotte (synonymes) adjectif Littéraire. Qui manifeste soudain de l'embarras, de la confusion, face à...Synonymes :- déconcerté- gêné- honteux- penaudQui dénote une absence d'esprit, de jugementSynonymes :- bête- idiot- stupideQui est à la fois fâcheux, regrettable et absurdeSynonymes :- absurde- déraisonnable- inepte- ridicule- saugrenusot, sotteadj. et n.d1./d (Personnes) Qui est sans intelligence ni jugement.|| Subst. "Un sot savant est sot plus qu'un sot ignorant" (Molière).d2./d (Choses) Qui dénote la sottise. Une sotte idée.sot, sotte [so, sɔt] adj. et n.ÉTYM. V. 1155, n.; adj., XVe; orig. inconnue; p.-ê. de sopire « endormir, engourdir », à condition que le o long du lat. se soit transformé en o bref dans un dér. sopitus (Guiraud).❖1 Vieilli ou régional (langue parlée); légèrement affecté (langue écrite). — REM. En épithète, l'adj. antéposé ajoute à l'impression d'archaïsme.a Adj. Qui a peu d'intelligence et peu de jugement. ⇒ Bête, borné, imbécile, idiot, inintelligent, stupide; (fam.) sosot (→ Déplaisant, cit. 1; maltraiter, cit. 8). || Un grand benêt (cit. 1) de fils aussi sot que son père. — Il est sot comme un panier (cit. 6), comme une carpe. || Assez sot pour dire, faire… (→ Chèrement, cit. 3; filer, cit. 12; patience, cit. 4). || « … les gens étaient sots de témoigner tant d'allégresse » (cit. 4). ⇒ Malavisé, poire. || Elles sont trop sottes (→ Plier, cit. 18). || Il n'est pas sot, point sot (→ Facétie, cit. 1; fagotage, cit. 2; neuf, cit. 15), pas si sot (→ Grelot, cit. 3; lune, cit. 12). || « Ah ! les sottes gens (cit. 33) que nos gens ! » — Fam, avec un sens affaibli. || Qu'il est sot ! ⇒ Bêta.1 Non, non, elle n'était pas jolie. Toujours la même histoire : l'effet de l'illusion amoureuse. On n'est pas jolie quand on est aussi sotte. La beauté sans esprit n'est pas la beauté. Mieux vaut une laide avec de l'esprit.Paul Léautaud, Journal littéraire, t. I, p. 81, note 1.♦ Vx. || Être sot de qqn, amoureux. ⇒ Assoté.♦ Vx. Privé momentanément d'intelligence, de jugement (du fait de la surprise, de l'embarras…). ⇒ Confus, déconcerté (→ Maudire, cit. 5). || Le jeune homme est souvent sot et timide (→ Circonspect, cit. 4). || Se trouver sot, tout sot. ⇒ Penaud (→ Falot, cit. 2; pincer, cit. 22). — Par ext. || Faire sotte figure, sotte contenance.♦ Vx (langue classique). Dupe.b N. || Un sot, une sotte. ⇒ Âne, crétin, niais. || « Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire » (cit. 4). || « Un sot n'a pas assez d'étoffe pour être bon » (cit. 65). || « Un sot savant est sot plus qu'un sot ignorant » (cit. 11). ☑ Être un sot, n'être qu'un sot (→ Énigme, cit. 2; impudent, cit. 1), un sot en trois lettres (Molière, Tartuffe, I, 1), un grand sot (→ Influer, cit. 6). || Triple sot ! || Un jeune sot. ⇒ Béjaune, dadais. || Jeune sotte. ⇒ Pécore, péronnelle. || Comme un sot (→ Muet, cit. 19; panneau, cit. 1; posséder, cit. 41). || Les sots (→ Bâtir, cit. 36; bêtise, cit. 11; difficile, cit. 2; échouer, cit. 6; entendre, cit. 15). || « Les préjugés sont la raison des sots » (→ Conclure, cit. 10).2 — Et qui est ce sot-là qui ne veut pas que sa femme soit muette ?Molière, le Médecin malgré lui, II, 4.3 Elle avait dix ans quand elle faillit étrangler, au détour d'un escalier, sa gouvernante, la digne Mlle Martinet, qui l'avait appelée petite sotte, huit jours auparavant (…)A. de Gobineau, Nouvelles asiatiques, p. 29.4 Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettresVous n'avez que les trois qui forment le mot : Sot !Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, I, 4.♦ Fam. (dans un sens affaibli). ⇒ Benêt, bêta. || Petit sot, grand sot, se dit, de nos jours, en s'adressant à un enfant qui a commis une « sottise ».♦ (1584). Par euphém. (Vx). Cocu (→ Abus, cit. 8).2 (Av. 1453). Choses. (L'adj. épithète semble être le plus souvent antéposé). Qui ne dénote ni intelligence ni jugement. ⇒ Absurde, inepte, ridicule. || Une sotte envie de discourir (cit. 4). || Sotte harangue (cit. 6), sottes médisances (cit. 4)… || Sotte vanité (→ Étalage, cit. 5; imprudence, cit. 1), sotte fierté (cit. 4). ⇒ Vain (vaine gloire). || Une sotte admiration (→ Piper, cit. 4); une admiration assez, très sotte. || Sotte confiance. || « Le sot projet qu'il a de se peindre ! » (cit. 28, Pascal à propos de Montaigne). || C'est une sotte chose (→ aussi Glisser, cit. 39; perfectibilité, cit. 2), il est sot de… (→ Récompenser, cit. 6). || C'eût été trop sot (→ Pommer, cit.). || Sotte affaire ! ⇒ Fâcheux. — ☑ Prov. Il n'y a pas de sot métier (cit. 11).5 De toutes les fidélités, celle à soi-même est la plus sotte — dès qu'elle n'est plus spontanée.Gide, Prétextes, p. 87.B (XIVe). Hist. littér. Personnage de fou, de bouffon, acteur jouant dans les soties du moyen âge (→ Fatrasie, cit. 2). || La fête des sots, dérivée de l'ancienne Fête des fous. || Confréries de sots. || Princes des sots.6 Son habillement était un vieux costume de bouffon (…) maître Gonin était le nom que tout le monde lui donnait, soit à cause de son habileté et de ses tours d'adresse, soit qu'il descendît effectivement de ce fameux jongleur qui fonda, sous Charles VI, le théâtre des Enfants-sans-Souci et porta le premier le titre de Prince des Sots (…)Nerval, Contes et facéties, « La main enchantée », IV.❖CONTR. Avisé, fin, habile, intelligent, spirituel. — Brillant, éveillé.DÉR. Sosot, sottement, sottise. — (Du sens B.) Sotie.COMP. Assoter, sot-l'y-laisse.HOM. (Du masc.) Saut, sceau, seau.
Encyclopédie Universelle. 2012.